12 Sep L’entreprise Hakino lunettes teste le Labomatix de Synoxis
Arnaud Balduc, co-fondateur et designer d’Hakino, est venu à multiple reprise au Labomatix de Synoxis pour développer l’un de ses projets. Il s’agit de la création de moules pour former la face des lunettes qu’il design et conçoit avec son associé Romain Kyheng, opticien.
Hakino est une entreprise française qui design et vend des lunettes artisanales en bois et acétate. Les modèles sont assemblés à la main et requièrent un outillage sur mesure.
Arnaud Balduc a accepté de nous parler de son expérience au sein du Labomatix et des échanges qu’il a pu avoir avec notre équipe.
Comment avez-vous découvert le Labomatix ?
Un ancien collègue avec qui vous avez travaillé m’avais parlé de Synoxis, j’étais venu avec lui avant la fin de la construction du nouveau bâtiment et Xavier m’avait déjà parlé du concept. J’avais laissé mes coordonnées et, en avril dernier, j’ai reçu l’invitation pour l’inauguration de la salle à laquelle je me suis rendu. En découvrant le Labomatix terminé, j’ai eu envie d’aller un peu plus loin dans le cadre de la R&D d’Hakino.
Vous êtes venu avec une idée en tête ?
Oui, je suis venu pour créer des moules pour former la face des lunettes que nous concevons. Aujourd’hui nous exportons cette partie du travail, nous aimerions promouvoir un savoir-faire local. J’avais déjà dessiné un principe de moule pour ensuite faire des essais. A l’origine je n’étais pas partis sur de l’impression 3D, j’avais plutôt en tête des moules en bois. J’ai présenté le projet à Emerick et Alexandre, ils se sont montrés curieux et enthousiastes. Ils ont cherchés des astuces pour trouver quelque chose de plus optimisé. Après avoir bien travaillé à trois, nous avons abouti à un nouveau prototype en PLA, imprimé en 3D.
Moule réalisé par Hakino au Labomatix
Qu’avez-vous pensé du prototype ?
Nous l’avons testé sur un petit volume, il fonctionne très bien. Le PLA risque d’avoir ses limites lorsque le nombre de pièce et la répétabilité sera grande. Nous allons poursuivre les tests pour tenter de continuer à l’améliorer, il y aura peut-être une V3, une V4… Mais une fois que la forme sera bien définie, on va pouvoir lancer une production en usinage dans votre atelier. La matière finale n’a pas encore été choisie, on imaginait éventuellement opter pour une transparence afin de contrôler la pièce pendant la phase de formage.
Quand pensez-vous terminer ce projet ?
L’objectif est de sortir un premier lot en prévision du mondial de l’optique fin septembre pour une collection de présentation. Il faudra ensuite déterminer la quantité de moules de conception industrielle nécessaire.
Le mot de la fin, qu’avez-vous pensé du Labomatix, de son équipe ?
J’ai pu découvrir une entreprise enthousiaste, qui a ouvert ses portes pour partager et échanger. C’est très agréable de travailler en circuit court, en collaboratif. Je suis venu avec une idée déjà prototypée, elle a été confrontée au regard extérieur sans avoir à la lier directement à un enjeu financier. C’est une discussion libre avec un retour d’expérience. J’ai pu faire des allers-retours entre mon entreprise et Synoxis pour faire murir le projet et aboutir au chiffrage de la création de pièces aboutie.
Le fait que le Labomatix existe permet de bénéficier de l’expertise de vos équipes pour déverrouiller des situations. Cela permet aussi d’éduquer et de justifier les chiffrages.
En trois idées, pour moi, le Labomatix est une liberté de discussion avec un industriel ; une expérience nouvelle et innovante ; mais c’est avant tout une optimisation de l’industrialisation.
Crédit photo de couverture : Thomas Duval
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